Cet article a été écrit par Laurent
60 ans de notre ami Philippe Chevrier à Châteauvieux
Soirée à Châteauvieux pour fêter l’anniversaire de Philippe Chevrier. Notre ami à 60 ans et a voulu qu’on fête cet événement en petit comité. Patrick, Carmen, Pierre, Laurent et deux couples d’amis de Pierre sont de la partie. Le programme est superbe avec un repas uniquement composé de plumes. L’ambiance est conviviale et les convives sont tous des passionnés de cigares, des arts de la table, d’objets anciens en relation avec le vin ou tout simplement de vin. La discussion lors de ce repas est très intéressante et un spécialiste des oiseaux nous permettra de mieux visualiser ceux-ci avant le passage en mains expertes des cuisiniers
Début des hostilités avec deux amuses bouches et un verre de champagne.
On commence le repas avec un pâté chaud de poule faisane vénéré, saladine de coeur d’artichauds et jus de braisage.
1) Chardonnay Arbois 1934 E. Rousseau
Bouteille qui provient de la cave de Grand ainsi qu’une autre de l’année 1903, mais qui se révélera finalement un Marc ! Nez iodé, de miel et de peau de noix. La bouche est beurrée avec encore une belle tenue et de la longueur. Avec le temps il s’essouffle et il s’oxyde.
2) Chardonnay Côte du jura 1986 (bouteille de remplacement)
Nez floral, herbacé, épineux et de pain grillé. La bouche est longue avec une acidité importante et mordante.
Pour accompagner les deux vins de Loire: le perdreau gris sur un risotto aquarello à la truffe blanche d’Alba.
3) Astéroïde 2000 Didier Dagueneau
Ce sera la troisième et quatrième fois que je goûte Astéroïde. Ce vin provient d’une vigne franche de pied et non greffée. 150 bouteilles par année pour ce vin 100% sauvignon et qui ne cesse de faire parler de lui sur les forums de vins amateurs. Après avoir donc déguster ce vin maintenant quatre fois je dois reconnaître que ce vin est exceptionnel et d’un niveau rarement atteint. Le prix est une autre histoire mais n’oublions pas qu’il ne produit que 150 bouteilles et non 2’000 ou 10’000 bouteilles ! Revenons sur le vin. Nez superbe de fleurs blanches. La bouche est minérale, pure et d’une grande finesse. On retrouve les arômes de fleurs blanches ainsi que du silex et des notes iodées. Un régal.
4) Astéroïde 1998 Didier Dagueneau
Le 1er millésime est le 1995, le 1998 est le 2ème vin produit avec encore le petit prince sur l’étiquette. Celui-ci sera d’ailleurs enlevé sur le millésime suivant (2000) sur demande de la famille de St Exupéry ! Nez de vanille, de mangue, de goyave et de litchi. La bouche reste sur la pureté, le silex et l’iodé. Beaucoup de longueur pour un vin différent aux nez, mais relativement proche du 2000 en bouche. Un grand moment.
Avec le 1 er magnum, une sarcelle d’hiver aux lentilles vertes du Puy, jus de carcasses pressées à l’armagnac
5) Magnum de Mouton Rothschild 1952
Nez fumé, de tabac, de thé et de cuir de Russie. La bouche est élégante, longue et avec un toucher de velours. Arômes de cuir. C’est superbe
avec le deuxième magnum, un pinson sauté, mousseline de pomme de terre à la truffe noire
6) Magnum de Cheval Blanc 1952
Flacon rebouché au château en 1987. Le nez est puissant avec des notes herbacées, de poivre, de goudron, de camphre et de torréfaction. En bouche le vin est ample et a beaucoup de finesse. Notes de cuir, de chocolat et d’épices. Il monte de plus en plus en puissance et c’est sans conteste le plus grand Cheval blanc que j’ai bu à ce jour.
7) Château d’Yquem 1896
Couleur d’ambre. Nez d’orange amère, de Cointreau, de mandarine et de pain grillé. La bouche est extraordinaire avec des notes d’abricot, de pruneau d’Agen, de pâte de coing et de torréfaction. Beaucoup de finesse et d’élégance dans ce vin. Il a une longueur et une puissance hallucinante. Je suis une fois de plus étonné de la complexité de ces vieux Yquems.
Comme le Château d’Yquem a été bu sans plat, on se rafraichît le palais avec un consommé et raviole de lagopède d’Ecosse (Grouse) confit à la royale.
pour accompagner le dernier magnum de rouge, la bécasse des bois aux salsifis à la crème et à la truffe noire, le toast aux abats.
Magnum Château Haut-Brion 1953
Nez de poivre et de poivrons rouges. La bouche est magnifique et longue. Beaucoup de finesse et d’élégance dans ce vin racé et aristocratique. Les tannins sont soyeux et la structure parfaitement en place. Un vin minéral, pur et d’une grande précision. Nous sommes proches de la perfection !
pour accompagner le vin jaune et le porto, du vieux comté et du stilton.
9) Vin jaune Château d’Arlay 1929
Nez de noix fraiche. En bouche le vin est superbe et digeste. Je n’avais jamais dégusté un vieux Arlay avec autant de jeunesse et de finesse. Bravo !
10) Porto Taylor 1870
Couleur relativement claire. Nez d’acétone et de noyau. En bouche je le trouve raffiné et d’une grande finesse.
Pour terminer ce repas un dessert qui accompagnera les trois verres de PMG: la paillasse de pommes gala et son velouté, pommade de Yuzu et chocolat blanc, brioche caramélisée et glace au vin chaud.
11) PMG 2000 Stéphane Tissot
Nez de paille séchée. En bouche on retrouve cette paille séchée mais plus atténuée. Le vin est épais, tendu et avec une belle matière.
12) PMG 2002 Stéphane Tissot
Nez de camphre, de fruits confits et d’olives (voir même de tapenade avec le temps). En bouche le vin est fruité et complexe.
11) PMG 2003 Stéphane Tissot
Couleur noire. Le vin est dense, épais et riche. Il est en fait plus riche que lourd et garde malgré tout une belle fraicheur.
Une magnifique soirée qui finira avec un cigare, un vieux rhum et une heure bien avancée. Un grand merci à notre ami Pierre pour cet anniversaire parfaitement orchestré, ainsi qu’à l’équipe de Châteauvieux pour l’excellence des plats et le service impeccable (comme d’habitude).
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