Cet article a été écrit par Laurent
14ème Percée du Vin Jaune à Poligny
Départ avec Patrick à 7h30 du matin de Gland (Suisse) pour Arbois et la 14ème percée du Vin Jaune. La route est blanche jusqu’à la frontière française ! Une fois celle-ci passée, la neige a heureusement disparu de la route même si le temps n’est pas exceptionnel et que quelques plaques de glace vont vite calmer les ardeurs de notre pilote .
Arrivée à Arbois chez notre ami Hirsinger pour se procurer quelques desserts et des ballotins de chocolats. Direction ensuite Pupillin et la maison de Philippe Bornard (qui nous hébergera jusqu’à dimanche).
Une fois arrivés à Poligny, nous nous arrêtons dans un restaurant avec Philippe et des amis. Le responsable du domaine de Saint-Pierre nous fait goûter ses vins.
Visite du caveau de Philippe et celui du Faf…
Il est 13h30 et il est grand temps de partir à la salle des enchères. On y rejoint notre ami Pierre Chevrier et on rencontre « enfin » en chair et en os, l’illustre François Audouze ! Que du beau monde et du lourd ! La vente va être difficile…
Le clou de la soirée, une bouteille de vin jaune 1868 du domaine Guyon à Perrigny. Prix estimé Euro 3000. La bouteille partira à Euro 1900 ,mais ne sera pas acquise par l’enchérisseur du fait que la limite n’a pas été atteinte.
La vente aux enchères finie, retour à Pupillin avec nos 20 bouteilles achetées et en laissant derrière nous une foule survoltée malgré la fermeture des caveaux.
Petit apéritif chez Anne et Emmanuel Houillon. Pierre Overnoy et deux amis d’Emmanuel nous rejoignent. J’ouvre à l’aveugle une bouteille achetée lors de la vente aux enchères (selon les instructions du Faf). Un arbois pupillin rouge de Pierre et Georges Bouilleret 1989.
Ce poulsard provient du beau-frère de Pierre et des vignes reprises avec Emmanuel en 1998 ! De plus, elle a été embouteillée dans cette maison ! Un moment d’histoire. Au nez, ce vin est frais et peu expressif. Il pinote en bouche, est légèrement liégeux, un beau poulsard qui est quand même difficile à cerner. Final très long avec de la prune et de la griotte.
On continuera avec un savagnin ouillé 2003 Overnoy-Houillon de toute beauté. Le plousard 2008 Overnoy-Houillon est jeune, fruité avec de la griotte.
Visite chez les voisins d’Emmanuel et Philippe qu’on a rencontré en chemin. La cave de la maison Gouillaud à des allures d’autel de cérémonie… c’est très très kitsch, mais j’adore !
Après quelques verres, retour à la maison pour préparer à manger. Philippe, Corinne, Patrick et Laurent sont présents.
On ouvre un melon à queue rouge 2002 de Bornard pour accompagner les huîtres Gilardeau no 3.
Une bouteille de Badia Chianti 1987 sera ouverte sans succès…c’est faible. On ouvre alors un Mercurey La Plante Chassey 2007 de Catherine et Dominique Derain. Un nez très expressif, aux notes de mûre, fraise et framboise. En bouche, c’est fruité, de la fraise, du cassis et des agrumes. Ce vin est acide avec une fin de bouche serrée. Bonne bouteille.
On dévorera un poulet fermier avec ce vin ainsi qu’une bouteille de Ploussard 2003 de Bornard. Nez de griotte, de kirsch, de noix et de lait de coco. En bouche, il y a de la griotte, du kirsch, du thym et des épices.
Avec le vieux comté de 29 mois, Philippe nous ouvre un vin jaune 1972 (mon année de naissance) Arômes de noix, abricot et fruits blancs. Cette bouteille est excellente, tendue et longue en bouche.
Pour accompagner les magnifiques desserts de chez Hirsinger, on va déguster une ambre 2004 de Christophe Abbet. Nez de miel, abricot, clémentine, miel d’acacias, vieux Cointreau des années 80. La bouche est grasse avec du marron glacé, Grand Marnier et clémentine. Equivaut à un vieux vin de paille de Philippe selon Corinne.
Philippe nous quitte vers 2h du matin pour se reposer (ou du moins essayer). Il tient le caveau le lendemain à Poligny !
On ouvre alors dans l’euphorie du moment, une deuxième bouteille de vin jaune de Bornard. On n’a pas d’idée de l’année, mais il est plus jeune. Arômes de chocolat, café, cappuccino et noix. Un vin puissant et très bon aussi.
Vient la conférence historique et « people » de la Romanée-Conti. Corinne nous expliquera durant deux heures et demie la saga…Un grand moment pour tout passionné de vins ! Nous fumons pour l’occasion un Siglo VI Cohiba…
La soif nous fait ouvrir une vieille bouteille de Ploussard de Bornard. Une fois de plus l’année restera inconnue, mais probablement un vin du milieu des années 80. Nez de tabac, de prune et d’herbes de Provence. La bouche est magnifique: cacao, violette, mûre et réglisse.
Autre belle bouteille ouverte de Ploussard de Bornard (2003 ?). Un vin beaucoup plus jeune que le précédent. Arômes de griotte, de chocolat noir, de tabac et d’herbe humide. Il me semble qu’une autre bouteille de Ploussard a encore été ouverte…pas de notes pour ce dernier !
Il est 8h30 du matin et nous sommes un peu fatigués. Un petit dodo jusqu’à 14h…douche, p’tit déj et retour en Suisse ! Arrivée à 19h30 à la maison pour mon plus grand bonheur !
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