Cet article a été écrit par Laurent
Dégustation du Domaine de la Romanée-Conti 2009
Le Caveau de Bacchus organise à Genève, en ce 17 avril 2013, une dégustation de la Romanée-Conti sur le millésime 2009 avec la présence rarissime de Monsieur Aubert de Villaine. Je suis accompagné d’Emilio et de Pierre. Le millésime 2009 aura été excellent avec beaucoup de petites grappes et de baies millerandées. Les vieux ceps ont donné cette année-là une récolte généreuse de petits raisins. Millésime pas si facile que ça au départ. Débourrement précoce, puis suite à des mois d’avril, mai, juin et même juillet chaleureux, mais avec des pluies orageuses récurrent, le combat contre l’oïdium et même le botrytis aura été brutal. Heureusement, le soleil ne quittera plus le vignoble jusqu’aux vendanges ce qui permettra une maturité exceptionnelle des raisins. Les vendanges ont eu lieu entre le 10 septembre (pour le Corton) et jusqu’au 19 septembre (pour les Echezeaux).
Corton 2009 DRC
2 hectares et 27 ares (8480 bouteilles) pour le premier millésime de ce nouveau venu ! Événement relativement rare pour être souligné. En effet, les vignes en Grands Crus des Bressandes, des Renardes et du Clos du Roy du Domaine Prince de Merode sont en fermage depuis le 11 novembre 2008. Joli nez de fruits rouges (cassis) croquants. La bouche est plaisante, sombre et terrienne.Le vin se goûte bien avec un joli touché velouté. Peut-être un manque de longueur pour un bon et agréable.
Echezeaux 2009 DRC
4 hectares et 67 ares (15’589 bouteilles) Nez propre et fermé au départ. Après une courte aération, des fruits rouges font leurs apparitions. La bouche est en retrait, sur la retenue sans une grande complexité et relativement courte. Le vin est fermé et se goûte mal. Le corton donne d’ailleurs plus de plaisir.
Grands-Echezeaux 2009 DRC
3 hectares et 52 ares (12’471 bouteilles). Nez de violette, de pivoine et de fruits rouges. Belle fraicheur. En bouche, le vin est élégant et puissant. De beaux fruits rouges sont tenus par une belle acidité.
Romanée St-Vivant 2009 DRC
5 hectares et 28 ares (18’271 bouteilles). Nez féminin et élégant. Notes de cassis, de violette et de tabac. La bouche est élégante et tout en finesse. Le vin est équilibré et superbe. Étonnamment celui-ci se boit déjà parfaitement bien et se caractérise par une grande finesse.
Richebourg 2009 DRC
3 hectares et 51 ares (15’742 bouteilles). On quitte le milieu féminin pour retourner sur des terres plus masculines. Le nez est plus dense et plus sombre. La bouche est puissante avec une grande noblesse. La matière est complexe et d’une grande densité. Le vin est long et continue de monter en puissance. Superbe.
La Tâche 2009 DRC
6 hectares et 6 ares (21’939 bouteilles). Nez de fruits rouges, de cassis et d’une belle pureté et élégance. La bouche est elle aussi superbe avec des fruits rouges, un bel équilibre et de la densité. La bouche est d’ailleurs plus sauvage que la Romanée-Conti.
Romanée-Conti 2009 DRC
1 hectare et 80 ares (6’465 bouteilles). Nez d’une grande distinction avec de la concentration. Des notes d’orange amère sont présentes. Il est minéral et pur. La bouche est magnifique avec cette salinité et cette minéralité Le vin est délicat, pur et d’une extrême finesse. La Romanée-Conti est faîte pour vieillir et tenir les années. Il est donc étonnant de la voir aussi ouverte et prête à boire alors que souvent elle reste fermée et peu expressive quelques années après sa mise en bouteilles.
Montrachet 2009 DRC
67 ares (4’079 bouteilles). Très beau nez exotique avec du kumquat et de la papaye. La bouche est longue, pesante et minérale. Notes de chèvrefeuille et de vanille, car le bois est encore présent. Un vin complexe.
On finira la soirée avec un Vosne Romanée 1er Cru Cuvée Duvault-Blochet 2006
(10’160 bouteilles. Cette cuvée a été produite pour la première fois en 1999 avec les vieilles vignes des différentes parcelles. Cette cuvée aura été produite en petites quantités uniquement en 1999, 2002, 2004, 2006, 2008 et 2009. Nez opulent et riche de fruits confits. La bouche garde cette richesse et ces arômes de fruits noirs confits soupçonnés au nez. Il n’a pas la finesse des vins de la soirée et il a même un côté surmûris. Il manque de race et j’ai souvent été déçu par cette cuvée particulière.
Un invité a apporté une Chartreuse jaune de Tarragone des années 60 d’une grande complexité et de beaucoup de finesses avec ses notes de curry-curcuma. On finira d’ailleurs la soirée dans son caveau avec une autre dégustation de Tarragone jaune, dont une des années 50. Magnifique !
Un grand merci à l’équipe du caveau de Bacchus pour cette mémorable soirée.
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