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24 août 2010

Que faire durant un dimanche pluvieux ?

Que faire durant un dimanche pluvieux ?Que faire durant un dimanche pluvieux ?

Très bonne question… L’idéal durant ces dimanches pluvieux, c’est d’inviter quelques amis (Patrick, Benoît, Philippe, Fabio, Carmen et moi-même) autour d’une bonne table. Au menu cigares, vins et pique-nique gastronomique :-)

La table sera magnifique, composée de saumon sauvage du Canada, de lard de Begnins, de divers pâtés de canard et de porc noir, de saucisses et du boudin de cochon noir de Bigorre. Bien évidemment un beau plateau de fromages avec du brie, de diverses tommes et du vieil emmenthal sera aussi de la partie.

On commence la dégustation avec un blanc du Château de Loyse 1961. Un beaujolais blanc qui a bien vécu. Couleur orangée et ambrée. Le nez est plaisant, on y trouve de la noix, des amandes et du gingembre. La bouche est bien évidemment madérisée, mais moins qu’au nez. C’est surprenant et encore buvable. On retrouve la noix, les amandes et le gingembre.

Entre chiens et Loups 2007 du Renard des Côtes. Un vin d’Auvergne magnifique pour les amateurs de vins oxydatifs. Il est bluffant et le cépage (chardonnay) est difficilement trouvable… Nez de pomme verte et d’amande. Il est vif. En bouche c’est riche et ample. Une  symphonie d’arômes et de complexité. Je suis vraiment fan de ce vin.

Château Duhart-Milon 1940. Nez fin et délicat avec des arômes de champignons, de poivre et de fougères. Il a aussi un côté lactique. La bouche est longue, vivante et fruitée. Il y a une trame acide bien présente et un final herbacé. Bon

Château Beychevelle 1924. La bouteille de la soirée tant au niveau gustatif que du côté polémique. En effet la bouteille était d’un excellent niveau et le vin d’une jeunesse peut-être douteuse. La discussion a tourné autour du fait qu’il ait une possibilité que la bouteille soit une fausse ! Je dois avouer que c’était très troublant, car le vin était extraordinaire. En résumé, on retiendra que si le vin est un faux, on en veut d’autres, car ce vin était magnifique et on aimerait bien savoir ce qui a été mis dans la bouteille pour en acheter ! En plus, on peut bien se demander qui s’amuserait à faire une fausse bouteille de Beychevelle 1924… Certes le millésime était de garde, mais il n’était pas extraordinaire non plus. Nous ne sommes pas en 1920-21 ou 1928-29 … ni en 1945 ou 1947… Mystère….

Premier nez de chien mouillé, mais agréable  ! Ensuite, on y trouve de la lavande, des herbes de provences et même de la châtaigne. C’est fruité et épicé aussi. La bouche est superbe, longue et fruitée. La trame est bien présente et garde le vin droit et tendu. C’est magnifique. 

Vin de Palerme 1882. On ne savait pas à quoi aller ressembler ce vin qui était pratiquement au niveau vidange ! En fait, nous sommes face à un vin fortifié ce qui limitera la casse. On va boire un petit verre avant de le continuer un petit peu plus tard avec le fromage. Nez extrêmement épicé avec aussi du massepain, de la figue et de la griotte. Étonnamment on trouve des traces de fût de chêne ce qui démontre que ce vin est resté longtemps en fûts. Il ressemble beaucoup aux vins de Massandras. La bouche est alcooleuse et très riche. Du chocolat amer et de nouveau de la figue et de la griotte qui remplissent la bouche. C’est puissant et très étonnant. On se régale… 

Cos d’Estournel 1991. Nez de sous-bois, de champignons et d’herbe mouillée. C’est fumé, animal, épicé et légèrement potager. La bouche est tout en finesse avec beaucoup de précision. L’acidité est discrète avec des tanins bien présents. Peut-être un peu court, mais une très belle bouteille sur un millésime de petite réputation… C’est sûr que nous n’avons pas des fruits surextraits et une richesse énorme, mais pour moi nous sommes face à vin classique et qui nous révèle son véritable terroir. D’ailleurs, nous sommes loin du Cos de 1996 qui était pour moi imbuvable (voir soirée chez Barth).

Marsala Florio Dolce 1932. Nez de caramel au sel et de café. C’est long et pas très propre. La bouche est très tendue avec de la prune, du chocolat amer et de la griotte. Nous avons aussi beaucoup d’alcool. Je dirais que c’est assez grossier. Bon, mais largement en-dessous du Palerme et du Madère.

Madeira Reserva Verdelho 1966 d’Oliveira. Nez de pamplemousse rose, de citron vert, de café et de tabac. La bouche est elle aussi citronnée avec du café et du chocolat noir. C’est d’une longueur phénoménale et d’une qualité fantastique. Comme quoi on peut aussi se faire plaisir sans descendre en-dessous de 1940… En accompagnement on avait un gâteau typique de l’île: Bolo del Mel da Madeira. Excellent

On finira avec un autre cigare et les fonds de bouteilles. Encore une belle soirée à notre actif. Beaucoup de plaisirs et beaucoup de discussions grâce aussi à Fabio et ses critiques (positives d’ailleurs en grande partie).

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écrit par | Publié dans: Petits plaisirs entre amis | Mots clefs: , , , , , , ,

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