Cet article a été écrit par Laurent
Soirée vins prestiges à Lavinia
Soirée bien remplie avec pas moins de 30 personnes. Patrick et moi-même sommes présents en ce jeudi 10 novembre 2011. Une fois de plus la soirée se passera avec une bonne ambiance et la nourriture sera magnifique. Le seul bémol que je pourrai mettre à ce genre de soirée est qu’en général il faut de grands noms pour attirer les personnes et souvent les bouteilles sont sur des millésimes récents ou d’une qualité inférieure. Il est néanmoins intéressant de goûter ces millésimes pour s’en faire une idée précise.
1ère série servie avec une noix de St Jacques de Dieppe en coquille juste saisie, écume à la réglisse
Champagne Jacques Selosse Brut Initial
Dégorgement 05/10 pour un Blanc de Blancs obtenu à partir du Chardonnay. Nez de poire, de pomme verte et d’amandes. La bouche est comme toujours très belle avec de jolies bulles, présentes, mais sans trop en faire. On retrouve les amandes et la pomme verte au niveau des arômes ainsi qu’une belle minéralité et un léger côté salin très plaisant. Il se boit facilement ce qui est une preuve de la belle qualité de cette bouteille.
2ème série avec le homard breton mariné à l’huile de sésame grillée, ravigote aux herbes tendres
Pouilly-Fumé Silex 2007 Didier Dagueneau
Une bouteille qui reste un des monstres de la Loire. Peut-être la quintessence du sauvignon. Couleur très claire, on dirait qu’on a de l’eau ! Nez vif, pur avec des notes citronnées. La bouche est longue avec une acidité bien maitrisée. Il manque peut-être un peu d’amplitude, légèrement flottant par rapport à d’habitude. Je suis un peu déçu, mais je pense que ce genre de vins de longues gardes doivent être attendus précieusement…
Meursault 1er cru Perrières 2001 Domaine Leroy
On ne présente plus Lalou Bize-Leroy et son domaine. Des vins poussés à l’extrême en biodynamie avec des rendements très faibles. Nez floral et pur. La bouche est droite, pure avec un creux en milieu de bouche, mais quel final ! Longueur époustouflante qui donne une baffe au Silex qui était mis en parallèle… J’aime beaucoup ce vin.
3ème série avec un risotto Carnaroli aux champignons des sous-bois et bonbonnière de potimarron
Bonnes Mares 2004 Domaine Groffier
Couleur orangée ce qui est étrange au vu du millésime. Nez qui renarde, légèrement réduit. Il change avec le temps et après plusieurs minutes on entrevoit des notes végétales et de rhubarbe. La bouche renarde aussi. L’acidité est bien présente avec un petit manque de maturité… Très étrange cette bouteille. Peut-être qu’elle a pris un coup de chaud ?
Langhe Costa Russi 1996 Angelo Gaja
Un Nebbiolo vieillit en 12 mois de barrique puis en foudre. Nez riche, dense, terreux et un peu clinique. La bouche manque cruellement de finesse et le vin est agressif, voir un peu vert. Je n’accroche pas du tout et je suis déçu.
Vega Sicilia Unico 2000
Nez crémeux, lactique, poivré et puissant. La bouche est dense, profonde avec des fruits noirs. C’est très bien pour un vin aussi jeune chez eux. Il mériterait encore plusieurs années pour donner toute sa grandeur !
4ème série avec un carré d’agneau en croûte de pistache, poire pochée au vin rouge farci à la châtaigne, jus corsé.
Hermitage La Chapelle 1989 Domaine Paul Jaboulet Aîné
Nez tertiaire, de soupe aux choux, mais avec quand même une certaine finesse. La bouche est aussi tout en finesse avec un superbe équilibre et une acidité qui tient le tout. Un vin évolué, mais qui donne un plaisir énorme.
Château Margaux 1985
Nez très classique, graphique et pas tertiaire. Très beau, même si du poivron vert apparaît de plus en plus avec le temps qui passe. La bouche est plaisante, un vin sur la finesse, mais qui manque de puissance à partir du milieu de bouche. Il y aussi une dominance d’acidité sur la matière qui empêche ce vin d’être très beau. Bon, mais pas grand.
Penfolds Grange 2001
On finit les rouges avec un vin Australien de la Barossa Valley. Ce vin est considéré par certaines critiques comme un des 10 plus beaux vins de la planète ! Cépage Syrah et un peu de Cabernet Sauvignon. 20 mois d’élevages en barriques de chêne américain. Nez d’épices chaudes, de fruits noirs. C’est complexe avec un côté velours. La bouche est plus décevante avec de la chaleur, de la richesse et un confituré qui ne m’accroche pas du tout. Je pense que ce vin mériterait une attente d’une dizaine d’années supplémentaires avant d’être bu.
On finit la soirée avec un entremets sablé à la mangue, craquelin aux fruits exotiques.
Château d’Yquem 2004
Nez d’ananas et de litchi. La bouche est tendue avec quand même une certaine énergie. Il y a un peu d’amertume au final. Trop jeune une fois de plus et reste encore fermé.
Merci pour cette excellente cuisine avec des accords très réussis. Merci aussi pour l’accueil toujours aussi agréable.
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