Cet article a été écrit par Laurent
Dégustation de quelques Bordeaux du millésime 2010
Soirée organisée à Gland par un caviste. Nous sommes le jeudi 16 mai 2013. Plus besoin de présenter ce millésime déjà si réputé par le nombre de 100/100 donnés par Parker ! Nous sommes sur un millésime de lumière plus que de chaleur. Les conditions climatiques ont été optimales avec un excellent niveau sanitaire. On parle d’un millésime de garde et il est plus difficile à goûter que les 2009 qui étaient plus suaves. Il est intéressant donc de les goûter en bouteilles pour s’en faire une idée.
A1) Domaine de l’A 2010 (Côtes de Castillon)
Explosion de fruits rouges et noirs au nez. La bouche est très fine, basée sur la texture avec un élevage présent, mais bien intégré. Il est légèrement sucrotant. Aurait mérité un peu plus de complexité.
A2) Domaine de Chevalier 2010 (Pessac)
Nez poussiéreux avec des fruits rouges après ouverture. Le vin est long en bouche, plus élancé et plus vif. Digeste.
B1) Vieux Château-Certan 2010 (Pomerol)
Nez marqué par de la minéralité et un joli fruit. On monte clairement d’un niveau ! La bouche est longue, complexe et élégante. On sent bien le Merlot avec des notes de truffe et de violette.
B2) Clos Fourtet 2010 (St Emilion)
Nez de fruits rouges. Belle vivacité en bouche, avec des tannins serrés. Il est minéral, mais plus marqué par le bois et l’alcool. Je le trouve moins vibrant et l’amertume en fin de bouche me dérange.
C1) Château Poujeaux 2010 (Moulis)
Joli fruit au nez. En bouche, c’est très long et mûr avec des notes de cerise noires ainsi que du menthol. Le vin est un peu simple, mais bon
C2) Château Marquis de Terme 2010 (Margaux)
Nez de fruits rouges, d’orange et de cannelle. En bouche, les tannins sont serrés. Le vin est complexe, racé, élégant et sapide. Il n’est pas sur la puissance, mais la finesse et il démontre aussi un bel équilibre. Belle surprise
D1) Château Gruaud Larose 2010 (St Julien)
Très beau nez. Superbe toucher de bouche. Le vin est équilibré, ciselé, précis et il fait plaisir. Il a une bonne buvabilité et se déploie sans s’imposer. Un des vins de la soirée.
D2) Château Léoville-Poyferré 2010 (St Julien)
Nez discret. En bouche, c’est un des plus modernes goûtés jusqu’à maintenant. Le vin est imposant, mais je le trouve alcooleux avec un peu de volatil. Les tannins sont à la limite et on sent une volonté d’avoir poussé la maturité à son paroxysme.
E1) Château Sociando-Mallet 2010 (Haut-Médoc)
Nez de poivron vert. Toujours ce poivron vert en bouche. On sent un vin moins abouti et qui a probablement eu un rendement important.
E2) Château Calon-Ségur 2010 (St Estèphe)
Nez de fruits rouges. La bouche est superbe, élégante et d’une grande finesse. Un vin émouvant. (30 hectos/hectare principalement dus à la grêle)
F1) Château Pontet-Canet 2010 (Pauillac)
Nez dense, de cerise kirschée et de musc. La bouche est dense, complexe avec des arômes de cacao et d’épices orientales. Après un moment on part sur le musc et la tomate confite. Un vin plus évolué et un peu court en bouche. (30% en amphores, labour au cheval).
F2) Les Forts de Latour 2010 (Pauillac)
Nez discret. On sent la chaleur. Un vin très long et bien fait. L’assemblée est partagée entre ce vin et le Pontet-Canet. Pour moi il n’y a pas photo. Je préfère largement le Calon Ségur bu un peu plus tôt!
En résumé, un grand millésime et des vins déjà agréables à boire (ce qui démontre la volonté d’avoir des vins plus précoces à boire). Dans la sélection quelques déceptions (Sociando et Poyferré) et des confirmations bien évidemment (Pontet-Canet, Calon-Ségur, Gruaud Larose). On finira avec une révélation (Marquis de Terme).
Commentaires
pas encore de commentaires.
Laissez un message