Cet article a été écrit par Laurent
Une semaine bien chargée !
On commence avec la visite de Barth pour une petite soirée tranquille (29.07.10) avant qu’il ne reparte pour l’Espagne.
On attaque un rosé moelleux Cabernet d’Anjou 1944 du domaine Balbut. Mon ami Ludovic avait été assez critique sur ces vins et je pense que je peux le comprendre même si cette bouteille et ce millésime sont surprenants. Couleur orange cuivrée très foncée. Le nez est légèrement madérisé, sur le champignon et le bonbon anglais. La bouche est très fluide, légère mais ne démontre pas une grosse structure, ni une longueur hallucinante ! Ce vin n’est quand même de loin pas éteint et je dois quand même tirer mon chapeau pour ce très vieux rosé. Bon
J’ouvre alors deux Bourgognes rouges très décevants:
Volnay Clos des Chênes 1996 de Michel Lafarge. Nez très alcooleux et sur la pousse de navet. En bouche ce n’est pas terrible, beaucoup trop d’acidité et trop de verdeur. Une grande déception encore une fois. Probablement un problème de conservation pour ces bouteilles achetées aux enchères ou une année terrible sue ce clos chez Mr Lafarge !
Même chose pour la bouteille de Clos de la Roche 1984 d’Armand Rousseau.Un nez plus plaisant que la précédente bouteille avec du viandé, du maggi et du potager. La bouche est dure sans grand relief. Il est à vrai dire un peu mort…sic….
Comme j’en avais marre d’ouvrir de mauvaises bouteilles, j’ouvre fièrement un Clos Vougeot 2006 du Domaine Prieuré Roch. Enfin un vrai vin ! Nez d’eucalyptus et un côté très aristocrate. La bouche est tout en finesse avec une élégance rare. C’est fruité, mais pas trop. Une belle trame et de la longueur. Excellent et ravi de boire un bon pinot après ces deux échecs successifs.
Pour faire honneur aux fromages, j’ouvre un Pouilly-Fuissé Clos de Mr Noly 1993 du Domaine Valette. Nez oxydatif, complexe et très intense. C’est beurré et on pourrait même partir sur le beurre fondu. Il y a aussi un côté pâtissier. La bouche est pure, précise, fraîche et tendue. Probablement la meilleure des trois mêmes bouteilles ouvertes. Exceptionnel.
Suit ensuite la bouteille Picrate Les Paradis 1998 d’Eric Calcutt qui sera aussi magnifique. Pour finir la soirée, j’ouvre un vin de paille 1975 de Vichot-Girod. Nez frais et tendu. La bouche est plaisante et sympa, mais manque quand même cruellement de complexité et de longueur.
Patrick vient manger le lendemain à la maison (30.07.2010). On commence avec un Château Batailley 1959. Le bouchon était enfoncé de plus d’un centimètre à l’intérieur de la bouteille… Pas bon signe et pourtant… Couleur dense, nez fromager et terreux. La bouche est aussi terreuse avec un zeste de citron au final. Elle est plaisante avec une acidité encore bien présente. La structure n’est pas énorme, il manque certes de longueur, mais il se laisse boire. D’ailleurs, la bouteille se videra rapidement.
Romorantin 2008 de Thierry Puzelat. Nez de craie, d’agrumes avec une belle minéralité. Légèrement diffus. La bouche a une acidité bien prononcée. Nous avons affaire à un rare et beau cépage qu’on ne trouve plus qu’en Loire. J’ai trouvé d’ailleurs qu’il ressemblait beaucoup à un certain Pur Sang qui est lui à 100% Sauvignon ! Peut-être que je devrais arrêter de boire
Château l’Eglise Clinet 1964 (Mise négoce) Nez très discret, de crevette grise et de transpiration. En bouche ce n’est pas grand ! Pas très propre d’ailleurs tout ça. Est-ce que la mise a été au niveau ? Je n’ai pas l’impression d’être face à un Pomerol. Heureusement (ou malheureusement) nous en avons acheté d’autres qui seront à tester ces prochains mois pour pouvoir comparer….
Promise 2001 du Domaine Fontedicto. Un vin du Languedoc et présenté à 100% en biodynamie. Le nez est sur le cheval, l’écurie et le cuir…. En bouche ce n’est pas propre, encore du cheval et aussi un peu de fruits rouge. Il est aussi argileux. Je n’accroche pas ou plus. Patrick me dit que je suis dur. En fait, je dois avouer que je me lasse de ces vins nature qui sentent mauvais et qui ne sont pas propres. Pourquoi jouer à la loterie avec les amateurs de vins alors qu’une lichette de soufre pourrait souvent éviter ce problème. J’aime les vignerons et les vins en nature pour autant qu’ils soient bons à la fin. Je ne suis pas du genre à m’agenouiller devant ceux-ci juste parce qu’ils travaillent sans souffre (et encore il semblerait que beaucoup de personnes mentent gentiment sur le sujet…) et en biodynamie.
Encore un mot concernant cette bouteille… Peut-être que nous n’avons pas eu de chance sur cette bouteille (ce qui peut arriver assez souvent avec des vins natures) et je vais essayer d’en regoûter une autre pour avoir un avis définitif sur ce vin.
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