Cet article a été écrit par Laurent

Les vins de Corton-Charlemagne

Soirée chez Phusis avec Steve Bettschen en homme d’orchestre. Nous sommes le 12 avril 2013 et le thème est les Corton-Charlemagne. Ce terroir de 52,44 hectares est sur les communes de Ladoix, Pernand-Vergelesses et Aloxe-Corton. Il englobe d’ailleurs pratiquement la totalité de la Montagne de Corton  sur les versants sud, sud-est et sud-ouest. Nous sommes évidemment en Grand Cru et exclusivement en chardonnay.

« La colline est très pentue et marquée en ces endroits par des sols clairs, caillouteux et filtrants du jurassique supérieur. Ces terres blondes exposées sud donnent des vins d’une force interne ahurissante qui peuvent parfois évoquer la trame tannique d’un vin rouge en déclinant des arômes épicés extrêmement originaux » (c.f. http://www.degustateurs.pro)

A0) Pouilly-fuissé 2009 Clos Varambon, Château des Rontets

9 hectares. Mise en bouche. Nez discret et lactique. La bouche est beurrée et droite. Pas d’une grande complexité, mais le vin est bien fait avec de la vivacité.

A1) Corton-Charlemagne Louis Latour 1995

9 hectares 65 Nez riche de cire avec un côté oxydatif, de rancio. La bouche est vive presque agressive. Il est gras et brioché. Belle vivacité qui est malheureusement annihilée par une petite oxydation qui devient écœurante à la longue.

A2) Corton-Charlemagne Bonneau du Martray 1991

9 hectares et demi. Nez réduit et de laine mouillée. La bouche est vive, tendue avec de l’amande amère au final. Soufre pas digéré.

B1) Corton-Charlemagne vieilles vignes Verget 1994

Négoce Guffens. Les raisins sont achetés à Latour depuis 1992. 2 fûts au total. Nez de fruits exotiques. La bouche est longue, serrée et élégante. Le vin est harmonieux avec de la salinité et du minéral. Il est précis et crayeux. Très beau !

B2) Corton-Charlemagne Bonneau du Martray 1994

La maison ne fait pratiquement pas de bâtonnage.  Nez discret. La bouche est minérale, saline et serrée. Un style strict et droit. Très bon

C1) Corton-Charlemagne Verget 1997

0.3 hectares La première bouteille est bouchonnée. La deuxième a un nez discret et réduit. En bouche le vin est équilibré, salin, dense et avec une belle matière.

C2) Corton-Charlemagne Bruno Clair 1997

Nez de fleur blanche. La bouche est sèche et austère. Des notes de mandarines apparaissent selon les moments. Un vin minéral, d’une grande précision et d’une grande pureté. Le plus beau vin jusqu’à maintenant.

C3) Corton-Charlemagne Bonneau du Martray 1999

Nez brioché et lactique. Sexy au départ, mais écœurant à la longue. Aromatique complexe en bouche avec du gras et une pointe oxydative. Un peu en retrait.

D1) Corton-Charlemagne Bruno Clair 1998

Nez de fleur d’oranger chimique. Beurré et brioché. La bouche reste sur le côté lactique et brioché. Acidité maigre et un final un peu simple. Décevant au vu du 1997

D2) Corton-Charlemagne Bouchard Père et Fils 1998

Couleur claire. Nez réduit, de pneu et de soufre. Avec le temps des notes d’agrumes font leurs apparitions. En bouche on a une sensation de trampoline :-) Les vignes ont une exposition à l’est et on sent dans le vin une partie rocheuse. Un vin racé.

D3) Corton-Charlemagne Domaine Leroy 1998

860 bouteilles produites. Nez de chanterelle fraîche avec une pointe oxydative qui apporte un peu de complexité au nez. La bouche est longue, sensuelle et d’une grande complexité. Un vin fin.

E1) Corton-Charlemagne Ambroise 2000

Achats de raisins. Nez oxydatif et lactique. Bel équilibre en bouche avec de la longueur et de la salinité. Acidité dure. Ça descend avec le temps.

E2) Corton-Charlemagne Chevalier Père et Fils 2005

0.36 hectares. 1500 litres (+/- 5 fûts) Nez de souffre, d’allumette et de pierre à fusil. Le vin est précis, pur et tendu. Belle longueur pour ce vin atypique (ne ressemble pas au style Corton).  Le plus noble de la soirée. Très bon

F1) Corton-Charlemagne Pavelot 2008

0.6 hectares Nez floral et élégant. La bouche est un peu légère, mais d’une grande pureté. Beau vin

F2) Corton-Charlemagne Roumier 2008

Vigne achetée en 1968. Nez discret avec des notes de granny smith. En bouche l’acidité est mordante, mais pas si dérangeante. Le vin est gras et a un style austère et serré.

F3) Corton-Charlemagne Bonneau du Martray 2008

Au 1er nez on pourrait partir sur un chablis. Un vin atypique avec une maturité, de l’élégance et de la précision. Bon

 

écrit par Laurent | Publié dans: Dégustations et soirées thématiques | Mots clefs: Bourgogne Blanc