Cet article a été écrit par Laurent
voyage en Auvergne et dans le Sauternais (2ème partie)
Nous voici en route pour la Gironde et notre première halte sera pour Alain Déjean (Domaine Rousset-Peyraguey). Corinne nous rejoint avec une amie pour une longue dégustation dans le caveau. On visitera aussi ses vignes et on se rendra compte que la vie dans la terre n’est pas la même pour tout le monde. Alain nous annonce qu’il va créer son propre organisme de contrôle et qu’il quitte Demeter. Je m’inquiète pas pour lui au vu de la qualité de ces vins et de ses connaissances hors-normes.
J’ai pris les photos de deux rangées de vignes, elles se touchent… la première est celle d’Alain…
… la seconde, celle d’un 1er cru voisin d’Alain…
Nous remarquons que le sol n’a pas la même végétation ! On passe du vert flamboyant aux herbes qu’on trouve au bord des plages… On passe dans le caveau pour une jolie dégustation et une discussion très instructive. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Alain est un passionné et un perfectionniste. Il va au bout des choses et c’est tout à son honneur. De plus, le vin confirme les belles paroles !
Le soir, nous nous rendons à la Table de Montesquieu. Ils viennent de recevoir leur première étoile au guide Michelin et je trouve que c’est entièrement mérité.
Pour la sélection du vin, je préfère assurer avec un Silex 2006 de Dagueneau. Nez frais avec de la minéralité et du…silex ! La bouche n’a rien d’exceptionnel, mais n’a pas de défaut. Il est ample avec une longue acidité.
On commence par quelques « bricelets » aux différentes saveurs, puis une émulsion d’huître d’Arcachon et ensuite des tapas de la mer.
Les entrées vont être pour ces dames, l’oeuf de poule « imaginaire » sur un gratin de macaronis à la truffe. Fines tartines de Jambon Pata Negra Bellota 5J, écume parmesan. Je vais prendre pour ma part les filets d’anguille sauvage sautés minute à l’oignon nouveau, herbes & chips d’ail (jus de veau & merveille feuilletée aux herbes).
On n’oublie pas la coutume du trou Normand (c’était très bon, mais j’ai oublié ce que c’était !)
Pour le plat principal, on va tous se rabattre sur l’agneau des Pyrénées caramélisé en cocotte, gnocchis à la truffe noire, croquettes d’ail rose doux.
Pour accompagner le plat principal, on va se rabattre sur un Clos Rougeard 2005 Nez de cuir, d’étable et de purin. La bouche est rustique avec une certaine verdeur/aigreur en fin de bouche. Il prend un peu trop la bouche. Une déception par rapport aux deux cuvées phares que sont « Les Poyeux » et « Le Bourg ».
Je prends comme dessert un mille feuille à la chantilly de brie de Meaux et pain dentelle (caramel de truffe et pousses de salade), les filles vont prendre les oeufs de ferme imaginaires (6 couleurs, 6 saveurs, 6 textures).
On finira avec le café et les mignardises. Excellente adresse, un repas avec une sélection de beaux produits, une cuisine basée sur le goût plus que la présentation, un service sympathique. Peut-être une carte des vins qui devrait être étoffée encore un peu plus avec de vrais vignerons.
Le lendemain, petite visite à Arcachon et dégustation d’un plateau d’huîtres avec une assiette de chorizo. Promenade en bord de mer et seconde dégustation d’huîtres dans le port ostréicole. J’en profite pour acheter 36 huîtres no 2 du bassin d’Arcachon. Après un petit détour par Bordeaux pour déposer Corinne chez son amie, on prend le chemin en direction de Sigalens et la maison de mes amis Jacques, Maïté, Daniel et Christiane. Ludovic et Andréa vont nous rejoindre un peu plus tard.
04.03.2010
Soirée tranquille avec une succulente daube de boeuf gras de Bazas préparée par Christiane. Un régal ! On commence les vins avec Bubulle 2008 de Lise et Bertrand Jousset. Un grand plaisir, des bulles fines et fermes. C’est très floral. J’adore.
Trait d’Union 2008 de Lise et Bertrand Jousset. A un nez de caillou (calcaire) et une fraicheur plaisante. La bouche a un bel équilibre avec un joli fruité et du gras.
Magnum de Clos de la Dioterie 2006de Charles Joguet. Nez de fruits noirs avec une bouche asséchante, peut-être due à sa jeunesse. Un bon vin et un joli chinon !
Savagnin Les Marnes 2005 de Philippe Bornard. On a de la noix et un peu de volatilité. La bouche est tendue et fraiche. Très bon
05.03.2010
visite du Château Tour Haut-Caussan. Un vigneron qui n’est pas officiellement en bio mais qui travaille autant que possible dans le respect de la vigne et du raisin. Discussion franche et honnête avec Fabien Courrian. Une vision juste du monde vinicole médocain.
Pour le retour, nous profitons de prendre la route des grands crus. Une image pour moi assez terrible… pas d’herbes dans les vignes, une vision apocalyptique et saharienne. Je me demande même si nous ne devrions pas avoir un panneau comme: « Monsanto Land et Round Up vous présentent son vignoble bordelais… Je veux bien que le sol soit plus caillouteux qu’ailleurs, mais il faudra m’expliquer pourquoi les champs à côté sont verts et que certaines vignes ont de la vie quand même entre les rangs…
Néanmoins, une jolie promenade sous le soleil, qui nous aura permis de voir de loin les « fermettes » ou officiellement les châteaux des grands noms bordelais.
Le soir, on attaque avec un champagne Substance de Selosse. Un nez de pomme verte. Une bouche dense, beurrée, pain grillé (ce qui nous emporte sur un petit-déjeuner dans un champ de blé au bord d’un ruisseau !) Les bulles sont fines et élégantes. Un énorme potentiel pour une bouteille hors-norme !
La table est magnifique avec des huîtres no 2 du bassin d’Arcachon que l’on a embarqué le matin même sur place, de la truite de Benkal, de l’andouille de Guémené, du boudin noir et une terrine de chichon de Jean-Marie Oçafrain de la ferme Lekaio, un plateau de fromages du Jura et d’ailleurs.
On commence avec deux bouteilles d’Osé du Domaine Matin Calme. Ludo m’a dit qu’il avait des problèmes avec ses bouteilles. Comme je n’en avais pas eu avec les miennes, nous avons apporté chacun une bouteille. Force est de remarquer que les deux virent sur le cidre et l’autre n’en est pas loin… Est-ce que les bouteilles sont dans une mauvaise période ou ont-elles eu un problème ?
Petite verticale des Noëls de Montbenault 2005, 2006 et 2007 de Richard Leroy.
2005: nez classique de chenin avec beaucoup de fraîcheur. Bouche très ronde avec une belle acidité, de la tension, de la longueur, ce qui donne un vin vivant et vibrant.
2006: Le nez est un peu plus riche que le 2005. La bouche est austère, fermée. Il est moins long en bouche avec un peu de verdeur. Je n’accroche pas à ce jour.
2007: Une acidité énorme, un vin tendu, frais et aérien avec un peu moins de matière que le 2005, mais un vin exceptionnel pour ce millésime 2007 mal-aimé.
Avec les vins, Ludo nous sert en accompagnement, des cuisses de pigeon provenant d’un petit producteur ainsi que des gésiers confits de chez Vernet légèrement caramélisés. Un régal une fois encore.
Singulier 2008 de Lise et Bertrand Jousset. Un vin droit, tendu avec une superbe acidité et minéralité. Magnifique !
Pouilly-Vinzelles Climat « Les Quarts » 2005 des Bret Brothers. Un vin ennuyeux… Décevant au vu du « pedigree ». Un vigneron phare de l’appellation, une très belle parcelle et une grande année ! On attendait mieux.
Chassagne-Montrachet 1er cru Grandes Ruchottes 2006 du domaine Bernard Moreau et Fils. Superbe fraîcheur, une belle bouche pure, minérale. Magnifique.
Les Sens du Fruit 2007 d’Isabelle Carles & Franck Pascal. Un vin de Bergerac sur les fruits rouges. Un vin léger, plaisant avec en fin de bouche un côté asséchant. Je n’ai pas été emballé.
Pour la suite, nous avons un filet et un morceau d’araignée de boeuf Gras de Bazas. En accompagnement des cèpes ramassés par Jacques. Un régal même si je commence sérieusement à caler.
Gama-Sutra d’Olivier Lemasson (année ?) Bouchonnée
Clos Baquey 2005 d’Elian Da Ros. Un vin qui a de la matière et du fruit ainsi que de l’acidité. Bonne bouteille.
Château St Thomas 2004 du Liban (vin non filtré). Un nez alcooleux et de fruits noirs. En bouche c’est too much, poivron, poivre et fruits noirs. Je trouve ce vin intéressant quand même et il faudrait le regoûter avec les vins phares libanais pour une comparaison à mon avis très instructive.
Le Défi de Lamery. Un joli nez avec du cassis. Le vin manque de complexité en bouche, je n’accroche pas. Il faut dire qu’il y a de la concurrence lors de cette dégustation.
On va finir la soirée avec des choux à la crème et des Paris-Brest d’anthologie !
Coteaux du Layon Ambroisie 1996 de Jo Pithon. Un monstre ! une couleur ambre, un nez de fruits confits, de fruits exotiques et de mirabelle. Le sucré en bouche est magnifique et il y a une superbe tension. Une très grande bouteille.
Le 06.03.2010.
On recommence la dégustation des vins d’hier. Pas de nouvelles révélations, les vins sont tels qu’on les avait laissés. En plus des rescapées, on ouvre quelques nouvelles bouteilles. Pour accompagner, deux belles Côtes de Boeuf gras de Bazas bien racies, un plateau de cèpes maison et deux Paris-Brest pour finir en beauté la soirée…
Vin de paille et de raisins passerillés au mois de Décembre de Pierre Beaugey. Le vin a été mis en bouteille devant mes yeux. Merci à Pierre. Nez de raisin mûr et de poire. La bouche est magnifique, beaucoup de fraicheur et de vie. Il est par contre un peu court. Une très belle bouteille.
Sauternes crème de tête 2002 du Domaine du Rousset-Peyraguey. Un vin magnifique, on a un bel équilibre entre le sucré et l’acidité. Une belle tension avec des fruits confits et plus particulièrement d’abricot. Il a un côté mielleux très plaisant. On aime.
Magnum de Château Tour Haut-Caussan 2000. Un beau vin tout en finesse. Un vin qui est bien fait et sans exagération. Je dirais que c’est un Médoc classique et beau.
Chianti Classico Villa Cerna 1981 Couleur tuilée, nez de vieux vin, légèrement madérisé. La bouche est madérisée sans grand relief.
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